On a bien marché sur la lune…

Proposition de taux du salaire coordonné pour la LPP

25 ans à 30 ans   >>   9% = 4.5% + 4.5%

31 ans à 60 ans   >> 14% =  7%   +   7%

61 ans à 65 ans   >>   9% = 4.5% + 4.5%

Ma vision de la genèse

Lors de la prise de décision du 25 juin 1982 de la Loi sur la Prévoyance Professionnelle (LPP), qui est une assurance obligatoire pour tous les employés, financée par les cotisations salariales, je peux imaginer que le taux échelonné de cotisation s’élevant avec l’âge, permettait à ceux qui était proches de la retraite, qui allait donc cotiser peu d’années, de tout de même toucher un montant conséquent après leur cessation d’activité professionnelle, alors qu’un jeune allait cotiser de nombreuse année de travail.

Pour ma part, une fois que l’ensemble des travailleurs étaient dans le système de la LPP, un taux fixe durant toute la période professionnelle aurait dû être établi pour les nouveaux assurés.

Ce qui aurait pu être mis en place pour la vieillesse, pour les travailleurs ayant en 1985 :

Courbes des taux de cotisation

  • 25 à 65 ans ont un taux de cotisation définit actuellement par la Loi fédérale sur la Prévoyance Professionnelle vieillesse, survivants et invalidité.
  • 24 ans, donc rentrant l’année suivante dans le cadre LPP, aurait dû avoir un taux fixe (12 – 13 %) tout au long de sa carrière.

La réalité que l'on vit

Dans la version actuelle des cotisations LPP, un jeune de 25 à 34 ans cotise 7 % alors qu’un sénior entre 55 et 65 ans cotisera 18 % soit ~2.6 fois plus, ce qui pénalise ce dernier au niveau de l’employabilité.
Vu qu’arrivant en fin de carrière il sera proche de son plafond de salaire, donc pour le patron qui paie la moitié de la cotisation, cela est plus intéressant au niveau des charges salariales d’occuper un plus jeune, même s’il n’a pas l’expérience d’un sénior.

Une personne de plus de 55 ans apte au travail qui n’a plus d’emploi, c’est une perte économique pour :

  • L’AVS, s’il se trouve au chômage il va payer le 70 à 80 % de ce qu’il payait d’AVS quand il était employé, puisque ses indemnités sont de 70 à 80 % de ses derniers salaires. Si pendant le chômage il n’a pas retrouvé de travail, après 2 ans, il va, soit, se retrouver aux services sociaux ou obliger d’utiliser ses économies pour survivre, ce qui donne une cotisation minimum à l’AVS.
  • L’économie, car ce sénior mis de côté va dépenser parcimonieusement ses rentes sociales ou ses économies, voir dans les zones frontalières, car malheureusement les produits de consommation journaliers sont souvent meilleur marché à l’étranger. Ce qui fait que la partie affectée à l’AVS de la TVA, puisque PAS PAYÉE en Suisse, ne rentre pas dans les caisses de l’AVS, et qu’il participe à la récession par manque de consommation locale.
  • Un savoir professionnel acquis, expérimenté et adapté de longue date, qui se trouve mis de côté, voire perdu.

Ce qu'il serait possible de faire

Je propose comme base de travail, pour élaborer une nouvelle table des taux applicables, ayant pour principe un taux réduit entre 25 et 30 ans, ce qui encouragera les patrons à engager les jeunes travailleurs pour leur permettre d’acquérir après la fin de leur étude, les 5 ans d’expérience souvent exigés à l'embauche :

VARIANTE 1

Dès le 1er janvier qui suit la date à laquelle ils ont eu 24 ans, jusqu’au 31 décembre qui suit la date à laquelle ils ont eu 30 ans, le taux est de 9 % du salaire coordonné, puis jusqu’au 31 décembre qui suit la date à laquelle ils ont eu 60 ans, le taux est de 14% du salaire coordonné, et au final jusqu’à l'âge ordinaire de la retraite (64 ou 65 ans en 2020), le taux est de 9 % du salaire coordonné ce qui donne schématiquement 9%-14%-9%.

Le taux réduit de 5% durant la période de 25 ans à 30 ans est pour ne pas pénaliser à l’engagement les nouveaux travailleurs, qui doivent déjà faire face à un manque d’expérience.
La même réduction entre 61 ans est la retraite est pour permettre de transmettre leur expérience à ceux qui doivent en acquérir, en n’étant pas pénalisé pour la conservation de leur emploi par des charges sociales élevées, car étant quasiment au plafond salarial de leur activité.

VARIANTE 2

Dès le 1er janvier qui suit la date à laquelle ils ont eu 24 ans, jusqu’au 31 décembre qui suit la date à laquelle ils ont eu 30 ans, le taux est de 9% du salaire coordonné, puis jusqu’à l'âge ordinaire de la retraite (64 ou 65 ans en 2020), le taux est de 14% du salaire coordonné.

Le taux réduit de 5% durant la période de 25 ans à 30 ans est pour ne pas pénaliser à l’engagement les nouveaux travailleurs, qui doivent déjà faire face à un manque d’expérience.
Le patron qui choisira de n’engager que des collaborateurs à un taux de cotisation de 9%, puis les licenciera à 30 ans, paiera tout de même à la société une quote-part en leur permettant d’acquérir de la pratique.
Le capital cotisé étant plus élevé que ce qui est actuel, cela permettra de prendre une retraite anticipée voulue et non pas forcée.

Proposition de taux de cotisationLa transition

Il y aura 2 situations au moment d’entrée en vigueur de nouveaux taux, les salariés déjà dans la LPP et ceux qui vont y rentrer (voir ci-dessus) c’est pourquoi je propose :

Pour ceux qui cotisent déjà à la LPP :

De 26 ans à 30 ans 9 % puis un taux fixes indiqué en jaune dans le tableau ci-contre (fichier Excel sans macro) jusqu’à 65 ans, ceci afin d’obtenir le fonds envisageable pour un revenu depuis le début de leur carrière.

Avec cette proposition, qui devrait être une situation temporaire, les plus de 55 ans qui cotisent déjà à la LPP, avec un taux de cotisation d'encore à 18 %, ne sont plus qu'à 1,3 fois plus qu'un jeune de 31 ans (13.32 %), soit la moitié du système actuel ~2.6 fois.

Le but est de niveler la différence de taux pour améliorer l’employabilité des inexpérimentés et des expérimentés....

Lorsque les jeunes travailleurs sous le nouveau système de cotisation (9%-14%-9%) auront 6 ans d'expérience (25-30 ans) il y aura déjà 6 groupes de sénior (dans le système actuel) ayant atteint la retraite, et la différence de cotisation sera alors de 18% - 14% = 4% au lieu de 18% - 7% = 11%. Et année après année les travailleurs du système actuel vont arriver à la retraite, remplacer à l'autre bout par des travailleurs soumis à la nouvelle échelle de cotisation.  

ALLER PLUS LOIN

En introduisant en même temps que la révision, pour les employés déjà dans la LPP actuel, un taux unifier pour le reste de leur carrière, ainsi qu'un taux baisser en fin de carrière pour les 12 dernières générations entrées dans le système, ce taux se situant déjà à 9% depuis 61 ans, pour avoir en finalité quasiment le même montant cotisé que celui prévu par la LPP.

Cela devrait aussi encourager les employeurs qui devrait tout de même se séparer de leur collaborateur âgé de 61 ans et plus, pour des raisons structurelles, de proposer à ce dernier un pont LPP jusqu’à la retraite.

L'ancien collègue sera alors plus enclin à revenir ponctuellement donner un coup de main, par exemple pour former un jeune dans un domaine bien spécifique ou lors de période de production soutenue avec un horaire journalier étendu, etc. alors que s'il avait été simplement viré, il aura une rancœur contre son ancien employeur, propice à une attitude négative.

On entend qu'en Suisse il manque des spécialistes dans beaucoup de domaines, donc autant profiter de l'expérience de ceux qui sont proches de la retraite, même si l'on a dû s'en séparer.

 

Le coût pour la collectivité de la mise en place des 2 variantes devrait être de celui de valider la proposition, et de la modification de la Loi sur la Prévoyance Professionnelle (LPP), qui devra bien une fois être revue, ce qui n'est pas insurmontable.

Actuellement, les solutions pour maintenir la viabilité de L'AVS et de la LPP passent par une augmentation de l'âge de la retraire, mais je ne vois pas comment cela fera effet lorsqu'à partir de 55 ans on ne veut plus vous engager, au contraire on vous licencie.

Un salaire décent jusqu’à la retraite serait plus efficace. 

Que l’on ne me dise pas que c'est trop complexe à mettre en œuvre, le 21 juillet 1969 Neil Armstrong posait le pied sur la Lune, tous les ordinateurs utilisés à l'époque pour un tel exploit n'égaleraient pas les performances d'un seul smartphone d'aujourd'hui…

 

Je vais finir par un proverbe "Qui veut faire quelque chose trouve un moyen. - Qui ne veut rien faire trouve une excuse."

Télécharger la page au format PDF

AbYdA  Les indications contenues sur les pages de ce site figurent uniquement pour information. Licence Creative Commons


Cette œuvre est mise à disposition selon les termes de la Licence Creative Commons Attribution - Pas d’Utilisation Commerciale - Partage dans les Mêmes Conditions 4.0 International.